Quand j’ai vu passer ce petit boitier chinois en forme de NES pouvant embarquer un Raspberry Pi à moins de 30€, j’ai de suite pensé que ça pourrait intéresser les lecteurs de GamerStuff.fr, et ça tombe bien car j’en fais partie. 🙂
Toutefois ce que je ne savais pas c’est qu’il y existe moult copies et contrefaçons chinoises plus ou moins bien faites. Par chance, j’avais semble-t-il commandé la bonne version, celle de la marque Retroflag.
J’ai également choisi la version 3 du Raspberry Pi afin de profiter des dernières évolutions tels le Wifi et le Bluetooth intégré à cette mini carte. Bien sûr, il existe des alternatives plus musclées comme le Odroid XU4 mais elles sont plus chères et pas compatibles avec le Nespi case 😉
Il ne me restait plus qu’à geeker une petite après-midi pour installer tout ça.
Edit juin 18 : Nouvelle version Nespi Case+ disponible : le test du boitier Retroflag Nespi Case+
Déballage et 1ère impression
A la réception du colis, j’ai été agréablement surpris par la qualité du packaging. La boite est vraiment très chouette car le contenant représente exactement le contenu. On jurerait une NES en carton.
Mais comme le colis arrive de Chine, il a pris cher dans le transport. Comme vous pouvez le voir sur les photos, la boite est toute défoncée au niveau des angles, dommage pour ceux qui aurait aimé en faire un objet collector.
La boite du Raspberry Pi elle ne présente aucun intérêt particulier, mais elle a également souffert dans le transport.
Une fois le boitier sorti de son écrin de carton, la satisfaction reste la même, la finition de ce petit boitier Nespi Case est excellente.
Comme on pourra le vérifier lors de l’installation du Raspberry PI, les pièces s’emboîtent parfaitement les unes dans les autres, les jointures sont franches et les couleurs bien appliquées, il n’y a pas de coulures. Ce n’est pas un simple boitier imprimé en 3D, c’est un produit chinois qui a su miser sur la qualité.
Concernant le boitier en lui même, il est aussi simple qu’une NES d’origine. En façade on retrouve donc 2 ports manettes à l’avant (USB sur notre boitier), 1 bouton Power, 1 bouton Reset et une LED d’activité. Concernant les 2 boutons, je vous invite à bien lire le paragraphe dédié à leur fonction.
La petite subtilité vient des 2 ports USB supplémentaires et du port RJ-45 cachés sous la fausse trappe à cartouche : une bonne et une mauvaise idée. En effet, ça permet de ne pas dénaturer l’aspect extérieur du boitier quand le port RJ-45 n’est pas utilisé, mais dans le cas contraire on se retrouve avec un vilain câble réseau pendant sur la face avant.
A l’arrière, la prise micro USB pour l’alimentation 5v, la prise jack pour le son analogique et le port HDMI pour la vidéo/son numériques.
Sur le coté gauche, l’accès au slot MicroSD et enfin une dernière petite subtilité placée cette fois sous le boitier, un petit emplacement permet de ranger plusieurs cartes MicroSD.
Malheureusement, il n’y a pas d’alimentation fournie. Retroflag s’est sûrement dit que ses bidouilleurs de clients étaient déjà équipés. Sauf que d’origine un Raspberry Pi demande moins d’ampérage que le couple Nespi Case + Raspberry Pi. Aussi il faudra compter sur une alimentation conséquente de type 5v/3A plutôt que les 2/2.5A prévus initialement.
Pour ma part j’ai choisi l’alimentation chargeur 5V 3A NorthPada à -10€. Elle intègre en sus un petit interrupteur très pratique placé sur le câble de 1.5m.
Montage du Raspberry Pi
Le boitier Nespi Cage est fourni avec un mini tournevis cruciforme. C’est le seul accessoire dont vous aurez besoin pour installer votre Raspberri Pi à l’intérieur du boitier Nespi Case. Une petite notice permet de comprendre facilement les quelques étapes de montage à suivre.
A l’intérieur on se rend compte que le Nespi Case n’est pas un bête boitier en plastique mais une vraie petite machine qui comporte tout un câblage interne et différents PCB. Tout est parfaitement aménagé et bien intégré. Une prise USB et une prise RJ-45 servant respectivement au déport des dits vers le HUB USB et le port RJ-45 en façade.
C’est lorsqu’on enfiche le Raspberry Pi dans son emplacement qu’on se rend compte que la qualité de fabrication, les pièces s’emboîtent parfaitement les unes dans les autres, le Raspberry PI s’ajuste au millimètre près dans les trous prévus pour les ports HDMI, secteur et son. 2 vis suffisent à le maintenir à sa place.
Pour limiter la chauffe dans le boitier fermé, j’ai rajouté un kit Aukru® comprenant 3 dissipateurs thermiques en aluminium (qui se collent tout bêtement sur les chips du Raspberry Pi) et un petit ventilateur (qui vient se clipser dans la partie supérieure de la coque).
Le ventilateur se branche sur les 2 cosses prévues à cet effet sur le PCB du Nespi Case, il convient simplement s’assurer de monter le ventilateur dans le bon sens de façon à ce qu’il expulse l’air chaud à l’extérieur du boitier 😉
Même s’il se clipse j’ai rajouté 3 des 4 vis fournies pour être sûr qu’il ne vibre pas (pourquoi 3 ? parce que la 4ème ne tenait pas).
Il ne reste plus qu’à refermer le boitier avec les 6 vis fournies. Il faut également penser à retirer les protections sur les 4 patins antidérapants (le soucis du détail).
Le Nespi Case en pratique
Allez, maintenant que tout est près, j’appuie sur la bouton Power et c’est parti.
Bien sûr, initialement il faut penser à installer un système d’exploitation sur la carte SD. Pour ma part j’ai choisi le très célèbre Recalbox qui est devenu l’OS référence en terme de rétro gaming.
Lors du premier allumage, RecalBox finit son installation et se configure par défaut. Lors de ce premier démarrage une manette Bluetooth comme la 8Bitdo n’est malheureusement pas automatiquement reconnue puisqu’elle n’est pas encore appairée. Il faut donc avoir sous la main une manette USB qui, elle, sera reconnue automatiquement. C’est le cas des manettes filaires Xbox 360 et Xbox One.
Premier constat, le petit ventilateur, du fait de sa petite taille, produit un petit bzzz assez pénible. Mais ayant lu que la Nespi Case avait tendance à faire chauffer le Raspberry Pi, je pense qu’il reste préférable de le conserver.
Ce que je ferai par la suite c’est éventuellement changer le ventilateur ou chercher s’il existe une petite astuce pour que ce dernier ne se déclenche que passer une certaine température interne. La seconde solution semble possible mais pas simple à la lecture de cet article.
J’ai ensuite dû faire face à 2 déboires :
– Le premier concernait le Wifi. Impossible de me connecter à mon réseau malgré le bon SSID et la bonne clé. C’est en cherchant un peu que j’ai trouvé qu’il était conseillé de configurer les paramètres Wifi de la box sur « canal auto » afin que le Raspberry Pi y accède plus facilement.
RecalBox/Raspberry Pi étant des produits destinés à une utilisation internationale, les canaux Wifi 12/13/14 sont volontairement bloqués, car utilisés aux USA/Japon pour d’autres usages. « Don’t use those two high channels in North America. Other radio services use those frequencies. ».
Il convient donc de bien vérifier la configuration de sa box Internet avec d’utliser le mode de connexion Wifi.
A noter également que le Raspberry Pi, pour des questions de sécurité, n’est pas compatible avec le mode de protection par « clé WEP uniquement ».
– J’ai ensuite eu des difficultés pour appairer la manette 8Bitdo, Recalbox me retournait constamment un message d’erreur. La solution a été assez simple : mettre à jour la manette avec le dernier firmware v4.02 (disponible sur http://support.8bitdo.com/). Une fois fait, l’appairage s’est fait tout seul.
Ces 2 problèmes résolus, il ne m’a fallu que quelques minutes pour configurer Recalbox à ma sauce et installer quelques ROMs via le réseau Windows.
En effet, en se connectant au Raspberry Pi via son adresse IP, Il suffit de sélectionner le répertoire ROMs pour voir s’afficher la liste des consoles supportées par le système. Reste à déposer ses ROMs dans les répertoires qui conviennent et revenir sur Recalbox pour lancer l’émulateur souhaité.
C’est un vrai jeu d’enfant, dans tous les sens du terme.
Des boutons Power / Reset potentiellement dangereux
Edit : J’en profite pour vous faire part du retour d’expérience de Fabrice, l’admin de la Fan page Facebook RecalBox.fr :
1- Ne surtout pas se servir du bouton « RESET » : en effet, ce n’est pas un « redémarrage » du système, mais une coupure momentanée du courant, comme si on débranchait/rebranchait à l’arrache le courant, pouvant causer un crash irréversible du système (en plus d’abîmer le Raspberry Pi et/ou la carte SD et les accessoires USB.)
2- Même remarque pour le bouton POWER : bien penser à éteindre Recalbox depuis le menu général et attendre que le Raspberry Pi s’éteigne avant de couper le courant via ce bouton. Une coupure prématurée pouvant également causer un crash irréversible du système (en plus d’abîmer à nouveau le Raspberry Pi et/ou la carte SD et les accessoires USB.)
C’est super important car on remarque une hausse des cas de panne de SD ces dernières semaines.
Par ailleurs, une solution existe pour faire des modifications hardware pour changer la fonction de ces boutons pour un soft shutdown :
https://forum.recalbox.com/topic/8959/boutons-power-et-reset-du-boitier-nespi/32
Un grand merci à lui de nous avoir alerté sur ce problème hardware très préjudiciable. Il permettra d’éviter bon nombre de crash système, dont celui de ma Nespi Case personnelle.
Edit 10/04/2018 : Il semblerait qu’une V2 du boîtier intègre à présent des correctifs matériels pour proposer des boutons Safe Shutdown et Safe Reset :
https://www.amazon.com/dp/B07BRHDVTN. Compatible également avec le nouveau Raspberry Pi 3 B+ cette version est renommée pour l’occasion Nespi+. Stay tune !
Problème de low voltage – Tweak à réaliser
Comme vous pourrez le lire dans le lien que j’ai collé en bas de l’article, le Nespi Case malgré toutes ses qualités, rencontre néanmoins un petit souci de « low voltage » sur RecalBox (ou RetroPie) symbolisé par un petit éclair jaune en haut à droite de l’interface.
Cela signifie que le Raspberry Pi ne dispose pas des 5v et 2.5A nécessaires à son bon fonctionnement. Certains ont mis en avant un problème avec les PCB USB du boitier Nespi Case qui consommeraient trop de courant, mais finalement il semblerait que ce soit plus simple que ça. Serait en cause la section des câbles d’alimentation d’origine du boitier Nespi Case, ceux reliant le port micro USB aux autres PCB. Trop fins ils provoqueraient une résistance électrique.
Souder un fil d’une plus grosse section semblerait suffire à résoudre le problème.
J’ai fait le test, ça m’a pris une vingtaine de minutes, on verra bien. Ce défaut devrait être corrigé dans une v2 du boitier Nespi Case.
Conclusion sur le Nespi case
Le boitier Nespi Case est une pépite ! La qualité de fabrication est exceptionnelle pour le prix et couplé à un Raspeberry Pi + Recalbox il donne accès à une myriade de jeux parfaitement émulés. C’est LE boitier à posséder pour ceux qui veulent se lancer dans l’émulation Recalbox.
Edit juin 18 : Nouvelle version Nespi Case+ disponible : le test du boitier Retroflag Nespi Case+
Les plus :
- Nostalgie rétro garantie
- Qualité de fabrication
- Installation facile
Les moins :
- Alimentation 5v / 3A non fournie
- Pas de ventilateur par défaut
- Problème de low voltage
- Des boutons dangereux pour le système
Je crois que j’ai été trop bourrin, après l’avoir remonté il ne s’allumait plus, je l’ai redémonté refais les soudures (qui à la base se touchaient :s) et maintenant c’est l’inverse le voyant reste toujours allumé … ><
Bah ?! Comment t’es-tu débrouillé ?
Pour éviter ce genre de problème (fils qui se touchent), le plus simple c’est la colle chaude. 3 effets :
– ça protège
– ça évite les contacts
– ça maintient les soudures.
Pour info, suite à mon article les équipes de Retroflag ont procédé à une petite mise à jour de leur boîtier. Les prochains devraient posséder des câbles d’alim un peu plus épais. Les tests sont en cours.
Bonjour, j’ ai fais l’ acquisition de ce boitier dans le but de me faire une borne d’ arcade. Quel joystick USB choisir et écran LCD SVP ? J’ ai lu que 24 pouces suffit mais en 4/3 ou 16/9 ? Mon frère est menuisier donc création no limit….
Bonjour,
Pour une borne arcade, l’idéal pour les puristes reste un écran 4/3. Mais bon, si vous souhaitez essayer des jeux de consoles plutôt récentes, il vaut peut-être mieux un 16/9.
Pour le joystick usb (manette ?), l’idéal restera la manette Microsoft Xbox 360 qui est compatible à 100% avec Recalbox ou Retropie. Mais pour une borne arcade, c’est plutôt stick et bouton d’arcade, non ?