Test Emtec GEM Box – Boitier Médiacenter Android TV

Quand j’ai vu passer l’annonce de ce petit boitier carré plus petit qu’un joypad, répondant au nom rigolo de GEM Box, j’ai été séduit par l’idée de l’essayer. Je me demandais si un petit boitier Android TV pouvait être aussi fun et multimédia qu’une console de jeu de salon ?! C’est ce que nous allons voir.

Trailer

Caractéristiques

• Processeur quadruple-cœur 1,5 GHz
• Puce graphique ARM Mali-450MP6
• Mémoire 1 Go DDR, 16 Go Flash
• Sortie vidéo HDMI1.4 CEC
• Ports USB 2.0
• Port microSD
• Bluetooth 4.0 LE
• Port Ethernet
• Wi-Fi b/g/n intégré
• OS Android 4.4 Kit Kat
• Compatible H264, XVID pour la vidéo, et MP3 pour l’audio
• Dimensions 83x83x24mm
• Poids 105g

Déballage

Le packaging est plutôt sympa avec des couleurs rappelant étrangement celles utilisées par Nintendo pour la Wii. La création, bien que chargée, fait sérieuse et ne donne pas l’impression d’être un nouvel ersatz de console de jeu ou d’Apple TV comme j’ai pu en avoir entre les mains (je n’ai même pas pu vous le présenter en test, il s’est briqué dès la première mise à jour…achetez chinois, achetez 3 fois !).

Sur l’emballage on retrouve donc beaucoup (trop) de détails comme les spécificités produit, ses caractéristiques techniques et quelques images du produit.

Présentation

Au déballage, le kit Emtec GEM Box est très complet. Il est en effet fort appréciable de voir que toute la connectique est fournie. Il n’y a plus qu’à brancher la machine pour en profiter.

Le kit comprend les accessoires suivants :

• 1 manette sans fil Bluetooth
• 1 adaptateur secteur
• 1 câble HDMI
• 1 câble Ethernet
• 1 guide de démarrage rapide

Placé à côté d’une pièce d’1€ on se rend bien compte de la petitesse du boitier, il est tout mignon avec sa teinte noir satinée et son bouton Power bleu turquoise.

Les ports utilisés souvent, comme le port microSD et le port USB 2.0, sont situés sur le côté gauche de l’appareil tandis que les ports servant aux câbles tels l’Ethernet, le secteur et le HDMI sont logiquement situés à l’arrière.

Finalement la chose la plus anecdotique de la boite c’est la notice. Autant vous dire qu’elle ne vous sera pas d’une grande utilité.

Le joypad GEM pad

Noir mat avec des aspérités bleues sur les côtés, le joypad GEM Box ressemble étrangement à une manette Xbox 360. Hormis les sticks, le placement des boutons est similaire jusqu’aux couleurs utilisées.
La manette est plutôt légère pour une manette sans fil. La recharge se fait via un port micro USB placé à l’avant. La batterie intégrée n’est malheureusement pas accessible.

La partie arrière est munie d’un sélecteur permettant d’utiliser le joypad comme une manette ou comme une souris (ce qui s’avérera très pratique par la suite, nous y reviendrons) mais également de l’éteindre.

La taille de la manette GEM Box est légèrement inférieure à celle de Microsoft, c’est très bien pour les petites mains des enfants. Pour les grandes mains par contre il pourra arriver que les pouces viennent à se toucher en cours de jeu.

Une fois en main, elle tombe plutôt bien mais son poids modéré donne la sensation de tenir une manette chinoise ou un jouet, cette impression est renforcée par les parties bleues qui ne semblent même pas être en caoutchouc comme on pourrait s’y attendre. Ce n’est pas gênant en soi, mais quitte à faire ressortir ces 2 parties via une couleur vive autant aller au bout du truc.
Heureusement, les sticks et les boutons semblent de très bonne facture

En pratique

Allez, on branche la bestiole. La GEM Box est automatiquement détectée en 1080p par le téléviseur.

Au 1er démarrage, il est demandé d’appairer la manette GEM Box. Ne faites pas comme moi, pensez à passer la manette en mode gamepad. Ça vous évitera de perdre un temps précieux 😉

Une fois cette étape accomplie avec les neurones branchés, on entre dans un tunnel de configuration de la box : écran, Ethernet, Wi-Fi, Newsletter… tout est très simple et piloté via une interface propriétaire.
En effet, les lettres et chiffres sont disposés sur des cercles reprenant les 4 boutons de couleurs. Il suffit de sélectionner le cercle contenant la lettre désirée puis d’appuyer sur le bouton auquel la lettre est affectée. Pas des plus pratiques, mais ça fonctionne et ça a le mérite d’être original.

Une fois la GEM Box configurée, on arrive sur le dashboard Emtec. Il est plutôt dépouillé et simple à comprendre.
Au menu : Play store, Google Collection, Jeux, Applications, Multimédia, Ma GemBox.

La navigation se fait à la manette, obligeant à jongler entre le mode gamepad et le mode souris. Et ça, je dois le reconnaitre, c’est la phase pénible. Après avoir téléchargé Plex et Kodi pour tester la lecture de vidéo, j’ai craqué et finalement installé mon clavier Logitech K400r… Gros soulagement !

Je pense qu’il faudra donc compter sur l’achat quasi obligatoire de la télécommande Bluetooth GEM Motion. Accessoire vendu séparément par Emtec mais indispensable à une bonne utilisation de la GEM Box… Même principe que le nunchuk en option sur la Wii.

De retour sur le dashboard, le système nous demande où on souhaite installer les applications, dans « mes jeux » ou « mes applications ». Ça c’est plutôt pratique, dommage qu’il ne semble pas possible de réellement de paramétrer son interface en supprimant les groupes ou icônes non désirés.

Une chose surprenante pour un OS Android, on aperçoit parfois les icones des notifications, mais on n’y a pas accès. Pas plus que le mode multitâche. Impossible donc de fermer les applis ouvertes, où alors je n’ai pas trouvé le moyen d’y parvenir pour le moment.

J’ai également rencontré un bug 2/3 fois qui fait qu’en sortant de certaines applications, la GEM Box ne sait plus trop bien où elle en est, et lorsque je sélectionnais des icônes dans les menus, le système lançait l’icône voisin… pas glop ! J’ai dû débrancher la console pour que tout revienne dans l’ordre.

Mise à jour

Lancé dans mes installations, j’en ai profité pour mettre à jour l’application Youtube, manque de chance le système n’est pas compatible. Aïe ! premier bémol.
Mon boitier est tout neuf et il n’est déjà plus compatible avec la dernière version d’un soft ?! WTF ?

L’intérêt d’avoir un système Android c’est justement qu’il soit évolutif, pas qu’il reste bridé du fait d’un vieil OS KitKat 4.4.2.

Et justement côté mise à jour, c’est un peu le flou artistique. On n’a aucune information sur les mises à jour en cours ou à venir, ni sur le site Emtec, ni sur le dashboard.
Néanmoins il en existe puisque mon boitier vient de recevoir, à l’instant où j’écris cet article, une mise à jour d’Android… mais je suis toujours en KitKat 4.4.2. Damned !

Le multimédia

Côté multimédia, la GEM Box fonctionnant sous Android, il est possible de lui faire lire une multitude de fichiers puisqu’elle est compatible H264, XVID et MP3. La lecture de fichier FLAC passe également très bien.
Il n’y aura donc pas de soucis pour en faire un petit lecteur de salon, l’application Kody fonctionnant plutôt bien.

Les jeux

App mobile

D’origine la console est livrée avec 4 jeux préinstallés : Asphalt 8 Airborne, GT Racing 2, Wonder Zoo et Little Pony… Pas de quoi sauter au plafond, ça plaira aux enfants tout au plus. Heureusement il reste le Googple Play Store pour compléter cette liste.

J’ai néanmoins lancé Asphalt 8 Airborne pour me faire une idée de la puissance de la machine. Au premier écran titre, on se rend compte que le jeu est préconfiguré pour utiliser pleinement la manette GEM Pad. C’est déjà une bonne nouvelle.
Les temps de chargement sont un peu longs et en partie le jeu lag beaucoup… Bon… Ça commence mal.
N’étant pas fan des jeux mobiles qui accélèrent tout seuls, je n’ai pas poussé plus loin le test, mais le hardware limité de la machine me laisse à penser qu’il vaut mieux la destiner à des petits jeux plutôt qu’à de grosses licences gourmandes en 3D.

Jeux streamés

La boite contient également 1 coupon donnant droit à 1 mois d’abonnement au service Gamefly Streaming. Comme son nom l’indique, ce service permet d’accéder à une ludothèque blindée de grosses licences sans nécessairement avoir un PC gamer, les jeux sont en effet streamés dans le cloud par une batterie de serveurs. Vous devez simplement avoir une bonne connexion et brancher la GEM Box en Ethernet. Il semble en effet que le Wi-Fi ne soit pas suffisant pour apporter une expérience de jeu satisfaisante.
Bon point pour cette plateforme, Gamefly annonce même supporter les manettes Xbox 360 et Playstation 4 sur la GEM Box. C’est une très bonne chose (https://www.gamefly.com/#!/streaming/controllers)

Je me suis donc empressé de tester le service et il est vrai que le catalogue semble sympathique. Fan de la licence, j’ai jeté mon dévolu sur Bioshock 🙂
Le lancement du jeu est plutôt rapide et les graphismes proches de ceux que j’ai dû voir à l’époque sur Xbox 360. Quelle joie de redécouvrir le monde de Rapture.
Le rendu est franchement chouette et il n’y a pas de lag. Par contre il y a des bugs de son, certaines séquences sonores ont été oubliées… bizarre mais ça n’a s’en doute aucun rapport avec la GEM Box.
10 min de jeu suffisent pour se rendre compte du potentiel qu’offre le streaming à cette petite console GEM Box.

Emulation

Côté émulation, c’est idem, il y a moyen d’en faire quelque chose de bien.
Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, ce sont les 3 applications conseillées (dans le sens où il y a les icônes mais les applis ne sont pas installées). J’ai donc tout naturellement installé SuperRetro16 lite (SNES) et testé un petit Mario.
Ce n’est pas mal du tout même avec le GEM Pad.
Par contre sous l’appli Snes9X EX+ j’ai ressenti une latence, peut-être due au développement de l’application.
Du coup, j’ai voulu appairer ma manette 8Bitdo SFC30 afin de la tester sur la GEM Box. Et force de reconnaitre que c’est vraiment bien, il faut simplement jongler entre la manette GEM Pad en mode souris et la manette 8Bitdo SFC30 en mode gamepad. Ce n’est clairement pas pratique, et même si ça fonctionne, ça risque d’être relativement pénible à la longue.

Liens utiles

• Le site Emtec
• La page produit GemBox
• GEM Motion Télécommande Bluetooth